De quoi êtes-vous aujourd’hui le plus fier après 3 années d’exercice de votre mandat de maire ?
D’abord, je suis heureux d’avoir noué un dialogue constructif avec les habitants autour des enjeux d’avenir pour la ville, mais aussi d’avoir apporté des réponses pragmatiques à leurs attentes à court terme.
Ensuite… pour permettre aux Suresnois d’être parties prenantes de l’évolution de notre ville et d’exercer effectivement leur appartenance citoyenne, nous avons mis en place la démarche « Construire Suresnes Ensemble » pour imaginer Suresnes dans les dix, vingt et trente prochaines années. Ce travail va donner lieu à un schéma d’aménagement en cours d’élaboration aujourd’hui, qui éclairera nos choix à venir en matière d’urbanisme, d’offre de services et d’attractivité économique.
L’autre fierté est d’avoir pu lancer la réhabilitation de l’entrée de ville depuis le pont de Suresnes et la rénovation de notre centre-ville. Les nombreux retours des habitants au cours de la concertation démontrent que cette réhabilitation du centre historique de Suresnes était très attendue, pour un centre-ville plus apaisé, plus vert, plus accessible et plus convivial qui incarne cet esprit de « village moderne » que nous voulons préserver. Cela demande beaucoup de travail de la part des équipes et des élus, et cela demandera un peu de patience aux habitants pendant les travaux.
Je les en remercie d’avance
Crise sanitaire, flambée des prix, conflits internationaux…, comment avez-vous géré les défis auxquels vous avez été confronté au cours de cette première moitié de mandat ?
Grâce à l’équipe qui m’entoure : une équipe mobilisée à chaque instant sur chaque projet. Lorsque nous sommes arrivés, en pleine période du Covid, nous avons dû gérer cette épidémie sans précédent dont personne ne connaissait l’issue.
Grâce à la solidarité entre services, élus et citoyens, nous avons réussi à ouvrir un centre de vaccination en un temps record. Dès le début du mandat, le ton était donné. Dans le même temps, et comme nous nous y étions engagés lors de la campagne, nous nous sommes mis en ordre de marche pour appliquer le contrat de mandat sur lequel nous avons été élus.
Nous avons notamment instillé de nouvelles pratiques comme la gestion par projet favorisant la transversalité entre services de la ville et entre élus. De plus, profitant de nos bonnes relations nouées avec les institutions partenaires : État, Région, Département, nous avons réussi à trouver ensemble les bonnes solutions et les financements pour faire avancer les projets. Le Projet Éducatif Pour Suresnes (PEPS), qui crée un parcours éducatif complet pour les jeunes Suresnois de la naissance à leur majorité, en est un exemple marquant. Enfin, comme je l’évoquais plus haut, la concertation et la participation des habitants ont été notre boussole pour enrichir notre action et pour réintéresser nos concitoyens à la
politique, c’est-à-dire la gestion de la cité. Dans le contexte de retour de l’inflation et de suppression de certaines de nos ressources, nous veillons à gérer avec rigueur les finances de la ville pour rendre possibles nos projets sans endetter les générations futures, ni augmenter la pression fiscale.
Comment voyez-vous l’avenir ? Avez-vous fixé des
priorités pour cette deuxième partie de mandat ?
De nombreux chantiers nous attendent encore. J’ai deux grandes priorités pour Suresnes : la transition écologique et la jeunesse. Les deux sont d’ailleurs liées car elles engagent et concernent notre avenir. Depuis le début de notre mandat, nous prenons des mesures pour lutter contre les causes et les effets du dérèglement climatique : rénovation énergétique des bâtiments publics, passage en 100 % LED de l’éclairage public d’ici à la fin du mandat ou encore végétalisation et désimperméabilisation de nos espaces publics. Suresnes est une ville arborée et nous devons préserver et amplifier la place de la nature en ville. Pour cela, je souhaite, dans le cadre de la révision à venir du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUI), freiner la construction à Suresnes et la rendre mieux intégrée et durable.
Enfin, la jeunesse. Elle est notre espoir, notre avenir : c’est pour elle que nous travaillons aujourd’hui. Or, elle est confrontée à une perte de repères et à une évolution très, trop rapide de son environnement : la famille, l’éducation, les réseaux sociaux, la société de consommation, la surinformation, etc. C’est pourquoi il nous faut accompagner les familles et les jeunes.
Plusieurs projets dans les mois à venir viseront à favoriser l’épanouissement, l’esprit civique et l’insertion sociale et professionnelle de nos jeunes tout en accompagnant leurs parents dans leur rôle de premiers éducateurs. Préparer les générations à venir, sans hypothéquer leur avenir, c’est le cœur de notre engagement d’élus, c’est ce qui me fait croire en l’action politique et me fait me lever chaque matin.